Exposition « Le Piège »

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Exposition « Le Piège »

La notion de « piège » en art, a peut-être émergé avec la volonté d’une représentation réaliste du monde qui nous entoure. Et même avant le fameux « trompe-l’œil », le chasseur se déguisant en animal pour surprendre ses proies, la création d’un totem, d’un masque, sont autant d’objets « contextuels » qui peuvent avoir comme fonction de piéger, de surprendre par leur ressemblance avec la nature.

Pour tenter de comprendre l’art contemporain, pour l’apprécier, la curiosité,
l’ouverture d’esprit, sont de mise. C’est même ce qui qualifierait l’attitude « idéale » d’un public. Alors, « le piège » en art, serait-ce faire l’expérience de l’incontrôlable à travers un médium ou l’Art de représenter cette duperie…

Déstabiliser le spectateur, bouleverser les rôles et les règles tacitement établies ?

La curiosité est à la base du concept, comme la forme de la souris et son attitude envers le fromage détermine la forme de la tapette. La curiosité pousse à l’action.
Qu’il s’agisse d’Installation “In Situ” pensée en fonction du lieu, de vidéo, de peinture, de sculpture, voir de performance, il faudra penser vos propositions comme des pièces « à vivre » et à appréhender selon l’humeur, selon la propre logique et la taille
de chacun. Choisir l’appât en fonction du lieu, du contexte, en tenant compte des convenances suscitées par le fait de l’exposition et qui déclencheront les réactions probables (attendues) des spectateurs. Respecter aussi les règles de sécurité … Ici, le spectateur doit devenir acteur d’une mise en scène calculée et imposée dans un espace. La surprise ou la peur, cet instant très court où l’imprévu vient bouleverser le cheminement intérieur, le comportement convenu, tacite et relatif à l’appréhension d’une œuvre d’art. La sculpture, la pièce “à voir”, à “ne pas toucher” est en réalité une pièce “à vivre”. Elle s’anime et crée ou inspire un désordre à notre contact, sans qu’on ait voulu le provoquer. Le corps du visiteur est pris en compte dans sa forme et par ses réactions envisageables.

Quel est alors le leurre idéal ?

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